Développement Economique et Socio-culturel

Qu'est ce que le développement?

Pour François Perroux: « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croitre, cumulativement et durablement, son produit réel global ».

La jeunesse, les transformations sociales et le développement en Afrique.
 
Introduction
:
            
Le rôle joué par les jeunes dans la transformation des sphères sociales, économiques et politiques en Afrique.
La jeunesse peut-être définie comme une pépinière dans un champ de terre réservée à la multiplication des plantes ligneuses principalement (arbres), qui nécessitent un grand entretien jusqu'à ce qu'elles atteignent le stade où elles peuvent être transplantées ou commercialisées et  ne plus avoir besoin d’être arrosé.
Par sa vivacité et sa disponibilité, la jeunesse africaine avec 40% environ de sa population âgés entre quinze et vingt-quatre, et plus des deux tiers ayant moins de trente ans joue un rôle majeur, dans les sphères économiques, politiques et sociales.

I- / L’impact de la jeunesse dans la transformation des sphères sociales, politiques et économiques.

Section 1: Sphères politiques
               
Avec l’esprit communautaire, aux intérêts partagés, agissant d’un même objectif global, la jeunesse africaine toujours disponible, constitue une arme redoutable de la libéralisation politique du continent que les partis politiques africains utilisent à leurs fins dans le cadre de leurs activités politiques.
         
 La jeunesse africaine à soif du changement, caractérisée par l’amour, la détermination, la justice, la vérité, la transparence. Ce caractère fait la force et la détermination des partis politiques de lutter pour la démocratie. Les jeunes, grâce à leur effectif, constituent un bras de faire pour les mouvements politiques. Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux et aux associations dont ils font partie, elle s’organise à bien pour mener leurs manifestations. Ils sont donc l’un des éléments prépondérants de la mobilisation populaire dans l’action politique des partis. La dictature, la mauvaise gouvernance, le chômage accru, le manque d’opportunités politiques, la répression de la liberté politique, l’impunité, les détournements des fonds publics sont source des manifestations en Afrique.
Certes, les citoyens y sont invités périodiquement à voter pour élire leurs dirigeants, mais il s’agit d’un semblant de démocratie: depuis des décennies les dirigeants africains, avec leurs milices politiques intérieure qui emprisonne et torture le moindre opposant non officiellement « autorisé », à proscrit la plupart des libertés fondamentales et étouffé la vie publique africaine.
La preuve la plus flagrante : les manœuvres d’intimidations contre les opposants aux systèmes en place, doublés des manipulations et autres fraudes électorales organisés par le pouvoir en place.
Et que dire des emprisonnements arbitraires et de la féroce répression qui frappent les malheureux opposants au système : jeunes intellectuels partisans de la démocratie, chrétiens et autres quand ils osent hausser leur ton.
 

Section 2 : Sphères économiques
                
La nécessité d’investir dans les jeunes est plus pertinentes que jamais. Mais en Afrique, le point de vue des jeunes n’est même pas pris en compte dans le programme de développement. Les jeunes sont l’avenir, pour cela le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour cette jeunesse et l’appeler à participer à la prise de décision.
Les chiffres nous montrent le degré de la misère, la pauvreté, et donc  l’inévitable frustration qui règne dans ce continent de 1 034 139 682 d’habitants. Associé au manque crucial de capitaux et d’investissements productifs dans le secteur de l’industrie et des services qui pourraient aider à augmenter la population active.
Alors que l’inflation et les prix des denrées alimentaire des bases ne cessent d’augmenter, les jeunes représentent 60% des chômeurs du continent, soit 40 millions d’individus à la recherche d’un emploi, dont 22           millions, des femmes pour la plupart, ont définitivement baissé les bras, dit le rapport de la BAD ; pendant que plus de 60% des africains doivent se contenter d’un revenu quotidien  de moins de  2 dollars par jour, soit un maximum de 60 dollars par mois (le taux fixé par l’ONU pour définir  le seuil de pauvreté dans les pays du monde) et plus de 60% de la population africaine n’a  pas accès  à l’énergie commerciale et se contenter des bois de feu.
Conséquence de cette trop forte natalité et de son corolaire, une paupérisation endémique : plus de 50% des jeunes africains sont illettrés (environ 133 millions du total), la plupart n’ont que peu ou pas de compétences  et sont donc exclu de la vie économique et sociale et plus de 300 000 enfants qui devraient être à l’école, sont sous les ordres des mouvements rebelles, dans le maquis ; ceux qui ont été formé ont acquis des connaissances devenues inutiles pour le marché du travail, alors même que les exigences en compétence théorique et pratique réduisent des millions des jeunes sans qualification au chômage ou en situation de sous-emploi.
Les chiffres des deux dernières décennies démontre que l’Afrique est constitué de beaucoup de cadre mais qui ne peuvent trouver de débouchés sur un marché de l’emploi de plus en plus saturé. Et donc pas étonnant, dans ces conditions que les jeunes sans avenirs se soulèvent.
La jeunesse est source de dynamisme de l’offre de main d’œuvre requise pour accélérer la croissance économique. La consommation des jeunes étant généralement liée à des besoins fondamentaux comme le logement, une population jeune offre également des possibilités de production en série et donc d’économies d’échelle permettant de développer les entreprises industrielles et commerciales locales. Par ailleurs, lorsque les mécanismes appropriés sont en place des systèmes de sécurité sociale. Avant toutes choses, le développement d’un pays dépend de la créativité de sa population. On sait que les jeunes sont plus créatifs que les adultes et dans plusieurs domaines comme le développement communautaire, la consolidation de la paix, les technologies de l’information et la sensibilisation au VIH/sida, les jeunes jouent déjà un rôle catalyseur en Afrique. Cependant, dans l’ensemble ils sont souvent marginalisés dans les structures sociales, économiques et politiques nationales.
 
2-1/ Difficultés pour avoir un emploi 
               Création d’emploi inexistante, la vulnérabilité à un essoufflement de la croissance car ils seront les premiers licenciés, des coûts du travail élevés ou des demandes de salaire non réaliste de la part des jeunes l’altitude négatif à l’encontre des jeunes inexpérimentés (la discrimination), un accès médiocre à l’apprentissage de base (le peu de qualification en l’absence d’expérience professionnelle compromet l’accès à une formation sur le tas), des politiques publique qui découragent le travail, le rapide changement économique et la difficulté à trouver un emploi qui s’aggrave avec la pauvreté.
Par exemple, en ce qui concerne le Congo Brazzaville, en dépit de l’expansion du secteur pétrolier et parapétrolier et du fait de la dégradation des structures non pétrolières et du fonctionnement précaire des structures publiques (administration, justice, santé, Sécurité sociale, enseignement, etc.), la très grande partie de la population vit dans la pauvreté. La récession du marché de travail n’a cessé d’augmenter avec un chômage élevé (50 % de la population active) et un sous-emploi, de même que de forts taux de mortalité infantile (112 %) et d’analphabétisme (35 %). Les agents de l’Etat (70 % des travailleurs) ont vu leur salaire être réduit de 30 % depuis 1994, et ont 20 mois d’arriérés de salaires. L’on assiste à une augmentation très sensible du coût de la vie et l’enrichissement illicite d’une minorité.
2-2/Le climat d’affaire  au Congo :
À propos du climat des affaires, Patrick Sevaistre, président du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), au salon d’Amiens en Picardie, a mentionné le rapport « Doing Business »des Nations unies, peu flatteur sur le Congo-Brazzaville quant aux questions de sécurité juridique et judiciaire, l'accès au financement et le dialogue public-privé (Les dépêches de Brazzaville, 2 Novembre 2011). Dans la création d’entreprises le classement « Doing business» place le Congo-Brazzaville 166ème sur 183 et pour l’obtention des prêts 135ème sur 183. La stratégie des banques du Congo-Brazzaville qui pratiquent le crédit Crunch ne favorise pas l’éclosion de l’initiative privée et le développement des PME/PMI. Sous le concept de Crédit Crunch se cache un des phénomènes financiers les plus dangereux pour les économies modernes : le resserrement du crédit. Il s'agit d'une diminution des crédits prodigués par les établissements financiers, autant aux entreprises qu'aux ménages. Les banques prêtent moins ou pas du tout et l'économie se retrouve en manque de liquidités à la disposition des PME/PMI. Une situation paradoxale au regard de la posture de la zone Franc réputée en surliquidités financières.
 
Section 3 : Sphères sociales
                   L’Afrique est le continent le plus corrompu au monde. Une corruption qui n’inonde pas seulement le monde politico-économique, mais qui engloutit de haut en bas toute la pyramide sociale, la transformant en système malade de la médiocratie : ainsi, les élèves des lycées et les étudiants soudoient-ils systématiquement leurs enseignants et surveillant au moment des examens ! Et il est tout à fait admis que l’on doive payer « sous la table » pour bénéficier d’un traitement médical, obtenir facilement un permis de conduire, un passeport, une carte nationale d’identité, décrocher une exonération d’impôts, ou faire libérer un proche arbitrairement incarcéré pour s’être opposé au pouvoir,…
 
3-1 / Les réseaux sociaux
               De jeunes opposants des régimes au pouvoir, en Tunisie, en Égypte et ailleurs ont utilisé les médias sociaux pour organiser des manifestations contre le manque d’opportunités politiques et la répression de la liberté politique. Il n’y a aucun doute que les médias sociaux ont permis à cette opposition de déjouer les efforts répressifs de ces régimes. Ils ont été un moyen de communication ayant aidé la cohésion et l’organisation des marches populaires qui ont ensuite vite fait boule de neige pour atteindre bien plus que cette minorité qui y ont accès. Les médias sociaux ont aidé à contrer la censure et l’absence de liberté d’expression.
Bien que les médias sociaux aient joué un rôle prépondérant à la communication et mobilisation entre les uns les autres pour faire changer une situation qui durait depuis l’époque coloniale. Mais il reste à savoir s’il n’y a pas d’autres facteurs, qui ont contribué aux soulèvements.
L’Afrique représente à peine 5,7% des utilisateurs de l’internet dans le monde. A peine 33,9% des tunisiens et 24,5% des égyptiens utilisent l’internet.
Pour Smaïn Laacher et Cédric Terzi les nouveaux médias « ne sont pas le processus révolutionnaire (…) mais un facteur parmi d’autres processus politiques qui ne prennent tout leur sens qu’une fois replacés dans leurs environnements historiques, politiques et sociaux ».Pendant la lutte anticoloniale les jeunes se mobilisaient, sans pourtant qu’il y ait des médias sociaux. Le spécialiste des nouveaux médias Evgueny Morosov observe que Twitter et Facebook satisfont un immense appétit de distraction, bien avant d’être des outils d’émancipation politique. Sans compter que les nouveaux médias peuvent aussi prêter main-forte aux dictateurs, qui ont par exemple accès aux listes d’amis des dissidents… Toutefois, dans les soulèvements arabes, les médias sociaux ont contribué à « mettre en intrigue » le mécontentement social, selon S. Laacher et C. Terzi, permettant aux manifestants de se coordonner, afin de converger rapidement vers des points de manifestation.
Il y a quelques années on se questionnait sur le futur des blogues. Des nombreux penseurs remettaient en cause leur pertinence. La polémique de l’époque, avant twitter et Facebook, portait directement sur le bien fondé du phénomène des blogueurs, la fermeture des blogues était proche. Aujourd’hui les soulèvements populaires un peu partout dans le monde, ont montrés l’importance des médias sociaux dans des révolutions. Certes ils n’ont pas été l’unique source pour se mobiliser vu le nombre d’internautes dans ces pays, mais nous ne pouvons ignorés leur rôle dans ces révolutions.
 
3-2/ L’apport de ces manifestations 
            La crainte semble se concrétiser dans le cas de l’Égypte, où les révolutionnaires se retrouvent à remplacer un dictateur, par un autre et/ou un régime religieux/islamiste.
Il faudra attendre un peu avant de crier aux loups Pour l’instant, rien ne laisse présager que l’Égypte pourrait connaitre la démocratie face à une telle situation. Le taux du chômage était de 8,9% avant ces mouvements et aujourd’hui ce taux est passé de 8,9 à 11,9%. Soit une augmentation de 3%. Le taux de chômage en Egypte a augmenté à 11,9 % au premier trimestre sous l'effet des troubles politiques, a annoncé le patron de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) Abou Bakr el- Gindi.
Sur l'effectif total qui dépasse 26 millions de personnes, 3, 1 millions sont sans emploi, selon M. el-Gindi, attribuant la hausse aux conséquences négatives qui ont suivi les protestations provoquant ainsi un ralentissement des activités économiques.
Le taux de chômage en Egypte, le pays arabe le plus peuplé avec une population de plus de 80 millions d'euros, faisait partie des principales plaintes des manifestants qui ont rejoint la manifestation anti-gouvernementale.
L'Egypte est confrontée à une détérioration de l'économie née de la crise politique provoquée par les manifestations qui ont renversé l'ancien président Hosni Moubarak.
M. El-Gindi a déclaré que les recettes touristiques de l'Égypte, l'un des piliers de l'économie du pays, ont chuté de 60% après les manifestations. Le taux d'occupation des hôtels a diminué au cours des quatre premiers mois de cette année de 16 % par rapport à la même période en 2010.
L'Egypte a perdu près de deux milliards de dollars en recettes touristiques en raison des troubles politiques, selon les estimations officielles au début du mois.
Les mouvements un peu plus partout au monde en particulier dans les pays du Maghreb nous démontre que les réseaux sociaux  ont une importance majeure pour mobiliser les jeunes.
Les mouvements de révolte en Egypte ouvrent la voie à des changements politiques, économiques et sociaux sur le long terme.
Leur impact sur l’économie limite la capacité de l’Etat à répondre aux attentes de la population.
Le niveau des réserves de change est faible, car la fuite des capitaux et la baisse des recettes extérieures accentuent le risque de la dévaluation.
 
3-3/ Les causes des soulèvements populaires 
              Un soulèvement populaire est un sentiment d’indignation et de réprobation face à une situation.
Les causes sont nombreuses:
-les inégalités sociales, économiques, religieuses, nationales peuvent entrainer les soulèvements populaires afin d’obtenir les nouveaux droits. (Objectif aboutir à une réforme)
- autorités jugés illégitime, cela peut entrainer à des soulèvements contre les Etats afin de mettre en place des nouveaux dirigeants, mieux à même de représenter les jeunes en soulèvement.
-la corruption, le népotisme (une poignée des gens bénéficie à eu seul  des richesses économiques du pays),
 Les jeunes au chômage peuvent constituer une menace non négligeable sur la cohésion sociale et la stabilité politique s’ils n’ont pas d’emploi (s’ils n’arrivent pas à bénéficier des conditions de vie décentes), avertit la Banque Africaine de Développement (BAD) dans l’édition 2012 de ses perspectives économiques en Afrique. Leur nombre est appelé à doubler d’ici 2045. Pour empêcher ce catastrophe, les dirigeants africains doivent créer les emplois afin d’aider la jeunesse à acquérir de nouvelle compétence. La clé  de la prospérité future du continent c’est la création d’emplois. Les jeunes sont une opportunité pour la croissance économique dans certains pays du continent, l’Afrique a créée que 16 millions d’emploi pour les jeunes de 15 à 24 ans. Le continent connaît désormais un nombre croissant de personnes sans emploi. L’Afrique dispose d’un potentiel impressionnant de jeunesse, de talents et de créativité. Le chômage des jeunes devrait continuer d’augmenter à moins que l’Afrique réagisse en faisant de l’emploi des jeunes une priorité, afin de transformer son capital humain en opportunité économique. La croissance élevée ne suffit pas  à elle seule pour créer de l’emploi productif. Le chômage des jeunes résulte  en grande partie un déficit qualitatif dans les pays à revenu faible et d’un problème quantitatif dans les pays à revenu intermédiaire. Dans les pays à faible revenu la plus part des jeunes travaillent mais n’arrivent pas s’affranchir de la pauvreté, indique le rapport. S’agissant des pays Africains à revenu intermédiaire  tels que l’Afrique du sud ou les pays d’Afrique du nord, il y a maintenant de plus en plus des jeunes sans emploi, malgré l’amélioration des niveaux de l’éducation.
Comment s’en sortir de ce fléau ?
Les dirigeants africains doivent mettre en œuvre des stratégies mieux coordonnées de promotion de l’emploi des jeunes.
L’éducation (pour un droit d’accès à un enseignement de qualité et gratuit pour tous les enfants d’Afrique) ;
L’accès à l’emploi (pour éradiquer le chômage de masse et permettre à chaque jeune de trouver un emploi décent) ;
La santé (pour un droit à la sécurité social et aux soins gratuits, pour lutter contre des pratiques coutumières mettant en danger la vie des jeunes filles et pour la sensibilisation des jeunes face aux maladies sexuellement transmissibles) ;
La participation des jeunes aux prises de décisions politiques et ce dans les différentes instances du pouvoir (pour développer une culture de la paix, de tolérance et de non-discrimination) ;
 Organiser des compagnes  pour lutter contre la naissance des enfants indésirés.

II-/ Les conséquences d’une jeunesse abandonnée à elle-même dans les sphères politiques, économiques, sociales et culturelles.

1-1/ Source de la délinquance juvénile
En Afrique, la délinquance juvénile est la conséquence de la crise familiale qui affecte les relations parents-enfants et la communauté, sur les plans affectif, matériel et éducatif. En effet la carence de l’autorité morale des parents pour protéger leurs enfants acquis à d’autres systèmes de valeurs, l’incapacité des familles à satisfaire les besoins de leur progéniture, la quête de nouveaux modèles identificatoires, les conflits liés aux pratiques de sorcellerie, sont des facteurs qui engendrent des comportements antisociaux que les jeunes adoptent (vol, fugues, toxicomanie,  …) contre leur parent et partant, contre la société dans son ensemble.
Aujourd’hui, la jeunesse est devenue un sujet de préoccupation mondiale. La situation en Afrique est préoccupante :
-Le taux de chômage est extrêmement élevé chez les jeunes et le sous-emploi est monnaie courante. Cela plonge la jeunesse dans une grande précarité ;
-la participation à des conflits politiques et sociaux violents met en lumière le sentiment d’exclusion d’une jeunesse en mal de reconnaissance.
L’Afrique va bruler et sera anéantie dans les 25 prochaines années si rien est fait pour endiguer la pauvreté l’avait proclamé l’ancien président de la commission de l’Union Africaine Monsieur Alpha Oumar Konaré lors du 23ème sommet France-Afrique en 2005.
Si les Dirigeants africains continuent à ne pas intégrer la jeunesse africaine dans leurs projets de développement, cette dernière pourra représenter un avantage incommensurable pour le développement du continent elle peut également se révélé être une véritable bombe à retardement si ses aspirations ne sont pas prise en compte.
Il est temps que les politiques prennent la mesure de ce qui se profile à l’horizon si le potentiel magnifique que représentent les jeunes est toujours occulté. Extrêmement importants, ces derniers sont des acteurs sociaux, politiques et économiques qui doivent être impliqués dans le processus de  développement de l’Afrique.
L’Afrique est la région du monde où  la croissance démographique est la plus disproportionnée par rapport à la croissance économique. Cette situation s’accompagne d’une urbanisation accélérée due à la désagrégation des économies rurales, et de l’usure des régimes politiques nés de la décolonisation. L’Afrique est ainsi le continent qui aborde le XXIe s. avec le plus lourd handicap.
Complexe et multiple, l’Afrique apparait comme un gigantesque puzzle dans lequel chaque ethnie constitue un élément spécifique, dissemblable des autres.
Actuellement, les jeunes représentent 45% de l’ensemble de la population active du continent ; d’où la nécessité de tenir compte de ce facteur démographique dans les efforts de développement de l’Afrique.
En qui concerne le développement socioéconomique d’un pays, une population jeune a de nombreux avantages.
 Sur le plan social elle présente plus de mobilité, de souplesse, d’ouverture, d’adaptabilité, et de tolérance.
Le terme « jeune » suscite confusion et image conflictuelle : certains pensent que les jeunes présentent une menace pour l’ordre établi alors que d’autres voient en eux l’espoir pour l’avenir.
Ce pendant on ne peut voir en un jeune uniquement des « perspectives d’avenir » ou un réceptacle de connaissances. Les jeunes sont eux même des acteurs sociaux, politiques et économiques actifs et contemporains qui doivent être suffisamment impliqués dans les processus de développement de l’Afrique.
Le scandale des enfants soldats dans les conflits en Afrique, par exemple ne peut être compris si l’on ne reconnaît pas que la vaste majorité de ces soldats sont des jeunes gens pourraient être facilement mobilisés par les décideurs à des fins productives, mais sont laissés à eux-mêmes, errant dans les rues des capitales africaines, sans obligation aucune. De plus la pandémie du VIH/sida « principale menace à la survie de l’Afrique » ne peut être vaincu sans les jeunes, car ils constituent la plus grande proportion de ses victimes.
C’est durant la jeunesse que se manifeste l’esprit d’entreprise et lorsqu’il existe des systèmes de soutien, les jeunes entrepreneurs voient leurs activités se développer et la société tout entière bénéficie de leur créativité et de leur sens de l’innovation. En Afrique, la plupart des jeunes n’arrivent pas à réaliser leurs rêves et finissent petit boutiquier ou à la recherche d’un emploi dans la fonction publique. Cette tendance résulte essentiellement des nombreuses lacunes de la politique de promotion de la créativité des jeunes dans le domaine des affaires sur le continent.
D'où aussi une tendance à développer des explications telles que la «spontanéité» et «complot», comme si les révolutions tunisienne et égyptienne a été le résultat de l’activisme cyber-militant (mythe de la révolution Twitter ou Facebook [1]), d’intrigues au sommet entre militaires et « colombes » du régime (le mythe de la révolution de Palais [2]) ou encore une intervention étrangère discrète (mythe de la «révolution orange» orchestrée par les États-Unis [3]).


1-2/ Le rôle de la musique dans la transformation de la société.
Hier, la musique influençait positivement le comportement du consommateur, en ce qui concerne ses relations cognitives, affective et comportementale (par exemple : Franco « chanson Mario » où il parle d’un Mr. qui avait l’habitude de battre  sa femme; Zao « ancien combattant » où  il demande de construire la paix non la guerre ; Lucky Dube « together as one » où il condamne le racisme,… .
De nos jours c’est le contraire. Dans tous les coins du Congo Brazzaville par exemple jouent une musique appelée "coupé décalé" qui incite  les jeunes à être en flagrant délit. Une musique qui ne parle que de sexe, qui encourage les jeunes (mineurs et adulte) à commettre les actes sexuelles avec conséquences : grossesses indésirées, avortements, naissances des futurs clochards, violences sexuelles, attentats à la pudeur, pandémie des maladies sexuellement transmissible,… Pour les gens responsables il est devenu très honteux d’être dans les milieux publics avec un membre de la famille, un proche,…
La musique exerce son impact sur l’altitude des jeunes à travers ses différentes composantes, telles l’habillement (les jeunes veulent s’habiller comme 50 cent, Fally, les vedettes,…), le langage (copier les expressions utiliser par les musiciens),… L’actuelle génération des musiciens est en train de pervertir la jeunesse par des clips et paroles obscènes.

1-3/ L’analphabétisme en Afrique
1.3-1/Le cas de la République démocratique du Congo
Evolution du taux d'analphabétisme en R.D.C. de 1970 à 2015 par sexe 
Néanmoins, étant donné le contexte sociopolitique actuel de la RDC, il est douteux pour atteindre ces estimations de l'Institut de l'UNESCO. En effet, depuis plus de deux décennies, la procédure curative de l'analphabétisme, c'est-à-dire l'alphabétisation des jeunes et des adultes en dehors de l'école, est l'un des secteurs les plus négligés en RDC, de sorte que la lutte contre l'analphabétisme est fondée, si elle n'est pas exclusivement , au moins principalement sur la procédure préventive, à savoir l'enseignement primaire. Mais il est actuellement en vigueur ou quantitativement ou qualitativement.
En raison de cette inefficacité, la proportion d'analphabètes dans la population adulte augmentera probablement à l'avenir, évidemment, si nous n'avons pas d'intensifier l'intervalle, la lutte contre l'analphabétisme. Pour s'en rendre compte, à partir de deux sources d'alimentation de l'analphabétisme: la non-scolarisation et d'abandon au cours du cycle. À cet égard, le taux net de scolarisation dans le primaire était de 17% en 2001 tandis que l'école de survie à la cinquième s'élève à 25%, (cf. UNICEF MICS 2 de l'enquête). Compte tenu de ces deux réalités, on peut déduire la proportion de sujets potentiellement analphabètes et par conséquent ne savent pas lire par le système formel.
Ampleur de l’analphabétisme en fonction du taux net d’admission  
Pour une population de 100 enfants de 6 ans et un taux d'admission (TA) de 17%, nous pouvons dire que 83 enfants congolais n'ont pas accès à l'école primaire. Ensuite, du fait que la déperdition est très élevée, soit 75% au cours des quatre premières années de scolarité, sur 17 enfants qui entrent à l'école, quatre seulement arrivent en cinquième année de l'école primaire sans redoublement. En d'autres termes, quatre enfants sur 100 ont la chance de sortir de l'analphabétisme, tandis que 96 peut faire partie des adultes analphabètes.
Ampleur de l'analphabétisme en fonction du taux brut d'admission 
En considérant le taux brut d’admission qui, selon l'UNICEF, est de 84%, nous nous rendons compte que la situation ne va pas mieux, 79 enfants sont, dans ce cas, les candidats potentiels à l'analphabétisme.

Bien que la situation ci-dessus ne reflète pas exactement la réalité, car, tandis que certains élèves atteignent la cinquième après quatre années de scolarité, d'autres accèdent à ce niveau de scolarité au bout de 5 ans, 6 ans ... Peu importe! Pourtant, Toujours est-il qu’en même temps les élèves qui arrivent en cinquième, voire en sixième année primaire, ne sortent pas tous de l’analphabétisme. En d'autres termes, parmi eux, certains ne peuvent pas lire ou écrire (voir Mokonzi & Issoy: 2002, Mokonzi: 2005c), la qualité de l'école congolaise étant gravement dégradées depuis plus de deux décennies.


Dans l'ensemble, la situation de la RDC, en matière d'alphabétisation, ne permet pas à l'optimisme, comme semble le suggérer les estimations de l'Institut de la statistique de l'UNESCO.

1.3-2/Conséquences:
-implication des enfants dans les conflits armés ;
-pauvreté accrue (vol, drogue, banditisme "phénomène coulouna",
- la luxure, violences sexuelles (accroissement du taux du VIH/sida)

Conclusion :
                   A la lumière de ce qui précède, afin de parvenir à une politique de développement social, économique et politique durable, les gouvernements doivent préserver leur jeunesse. Cependant cette dernière est aujourd’hui marginalisée. Qu’il s’agisse de l’éducation, de l’intégration dans la vie socio-économique, de la santé ou de la participation à la vie nationale, les droits des jeunes sont régulièrement bafoués dans la plupart des pays africains. De manière générale les jeunes ne sont pas vus comme les acteurs sociaux productifs et constructifs mais plutôt comme une source potentielle de déstabilisation politique, de délinquance et de criminalité.
 Pourtant, les mouvements politiques et sociaux qui ont connus l’Afrique étaient souvent dirigés par des jeunes gens qui se sont définis comme
« jeunes » disposer à apporter un appui dynamisme aux chefs des mouvements de liberté ou voulant s’opposer à leurs aînés qui semblaient satisfaits du clientélisme du pouvoir. Certains partis politiques ont été expressément bâtis autour de la jeunesse.

 
 



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