La Famille Africaine Face à l’Héritage.
En Afrique noire, concernant l’héritage, certaines femmes notamment les sœurs du décédé, en complicité avec leurs enfants et /ou frères se dressent contre la veuve et les enfants du défunt sous prétexte que ce sont (les enfants et la femme du défunt) les seuls bénéficiaires du bonheur du défunt durant son vivant, oubliant que (pour les femmes) certaines d’entre elles sont aussi mariées et bénéficient du bonheur de leurs maris qui ne sont autre que les frères des autres…
Elles maltraitent donc la veuve et les enfants pendant et après les obsèques.
En effet, la plus part des femmes n’aiment pas la femme de leur frère. Du vivant du frère, elles envoient leurs enfants vivre chez ce dernier. Et quand ces enfants arrivent chez leur oncle, avec les mauvais conseils reçus de leur mère, ils y font la loi cherchant à dominer tout le monde et à faire comprendre l’oncle que sa femme est mauvaise. Et lorsque l’oncle et/ou les enfants refus cette domination, la guerre qui ne dit pas son nom commence.
De son vivant, le plan d’expropriation est déjà établi, en violation des articles «106, 171, 223, 371 » du code de la famille (Congo) et même du testament laissé par le défunt. Et quand il meurt, pour manifester leur haine, les hommes comme les femmes ont injecté dans la société l’idée selon laquelle, la veuve doit être gardée par une ancienne veuve pour les raisons banales. Dans la pratique, la veuve est surveillée de prêt pour éviter toute subtilisation du bien du mari.
Pour eux, tout est héritage dans la maison du défunt, rien n’appartient à la veuve et/ou aux enfants sous prétexte que tout a été acheté par le défunt.
La veuve ne peut plus librement rentrer dans sa chambre, car elle n’est détentrice de la clé de celle-ci.
Tous les mouvements de veuve sont surveillés, sous prétexte que l’esprit du mort ne vienne la posséder.
En fait je me pose la question à savoir si le fait d’être ancien veuf ou ancienne veuve donne le pouvoir de voir et/ou chasser les malignités esprits !
Par exemple : pendant les guerres, il arrive que deux personnes mariées prennent les directions différentes et que l’une d’entre elle arrive à mourir sans que l’autre le sache. Le conjoint survivant ne prend aucune précaution de rite parce que non informé et rien ne lui arrive.
Que dire dans ces conditions, rien ne lui est arrivé parce que l’esprit du mari décédé ou de la veuve ne peut pas se déplacé pendant la guerre ?
Nous comprenons tous que le problème du gardiennage du veuf ou de la veuve est un mythe Et je crois que vous conviendrez avec moi que ce qui arrive aux veufs ou aux veuves qui ne respectent pas les rites n’est que pratique humaine.
Comme l’estime Anges MBOUKOU au cours d’une séance de questionnements qu’il a accordé à son fils : « le mieux c’est d’éviter le deuil ; la veuve est libre de porter de beaux vêtements c’est-à-dire s’habiller normalement, de boire et manger à sa faim, parler avec tout homme qui se présente à elle avant et après les funérailles, de se remarier… ».